“Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire”.

Diderot et D’Alembert

Ce mot d’ordre porté par les Encyclopédistes Diderot et d’Alembert inspira la Révolution française en permettant l’arrimage du Tiers-État en mouvement et de la philosophie des Lumières.

“Pas de mouvement révolutionnaire sans théorie révolutionnaire”.

Lénine

La devise de Lénine permit la jonction du mouvement prolétarien russe et de la théorie marxiste par la construction d’un parti d’avant garde, le parti bolchevik, ferment de la Révolution d’Octobre, puis de la nouvelle Internationale communiste.

En dénaturant et en détruisant les pays socialistes européens et nombre de partis communistes, le révisionnisme, l’opportunisme et la contre-révolution qui les a accompagnés ont durablement dissocié, non seulement le mouvement populaire du marxisme-leninisme, mais même des lumières classiques et des valeurs progressistes héritées de la Révolution jacobine.

A certains égards, le mouvement populaire contemporain ressemble à un canard sans tête dont les orientations sont fournies, soit par un réformisme impuissant accompagnateur des contre-réformes, soit par un complotisme rageur, foncièrement obscurantiste et davantage animé par l’aigreur contre “les élites” que par la volonté de construire une société nouvelle, émancipatrice et solidaire.

La tâche des révolutionnaires contemporains est donc claire : il s’agit de reconstituer les lumières communes, ce qui est impossible sans relance du marxisme-leninisme et du matérialisme dialectique, de combattre l’obscurantisme sous toutes ses formes, de ne faire aucune concession au populisme de droite, et de reconstruire de véritables partis communistes de combat agissant dans le cadre de larges alliances populaires, patriotiques et internationalistes à la fois. 

Tel est à nos yeux, alors que le capitalisme contemporain est de plus en plus fascisant et exterministe, le programme de la Renaissance communiste et de ce que nous persistons à nommer les Lumières communes.
Georges Gastaud, 10 août 2021