Par Georges Gastaud, philosophe – Février 2021
1èr MENSONGE : « les fonctionnaires ruinent et parasitent le pays ». Pendant que l’odieux Franz-Olivier Gisbert et la rédaction néo-versaillaise du POINT télé-déblatèrent bien au chaud sur le dos des fonctionnaires fainéants et budgétivores, les infirmières d’Etat sous-payées, les aides-soignantes méprisées, les institutrices volontaires pour garder les enfants des soignants, les conducteurs de train et de métro, les agents d’EDF sont sur le terrain. Sans masque le plus souvent, et risquant leur santé, si ce n’est plus. Bref, les maudits agents publics assurent les fonctions vitales d’une France plongée dans l’anxiété ; ne tolérons désormais plus sans nous insurger la diffamation médiatique permanente des agents publics qui constituent la colonne vertébrale de la Nation : en réalité, qui casse la fonction publique au nom du dogme euro-libéral de la « réduction des dépenses publiques » détruit ce qui subsiste de la République sociale et agit en ennemi de la santé publique !
2ème MENSONGE : « Le travail manuel disparaît, tout se règle sur l’internet et devient virtuel, la classe ouvrière disparaît ». Les intellos éthérés qui répandent cette fable destinée à dévaluer le monde ouvrier, à invalider le matérialisme marxiste et à répandre l’idéologie ultra-idéaliste, immatérialiste et proprement néo-magique de l’ « extinction du travail », se heurtent au fait patent suivant : par bonheur pour les escamoteurs conceptuels de la bourgeoisie, mais par malheur pour les ouvriers de l’industrie, de l’énergie, du pétrole, des transports et de l’agroalimentaire, sans oublier les paysans, les éleveurs, les marins-pêcheurs et bien entendu pour les soignants, le « télétravail » ne suffit pas pour faire tourner un pays ; il faut toujours des « bras », mus par des cerveaux, pour vider les poubelles, récolter les fruits, conditionner les conserves et les surgelés, charrier les carcasses à Rungis, alimenter les étals, porter les paniers à domicile, accoucher les parturientes, vendre des poireaux à la criée, débarquer la marée ou laver chaque matin nos très vieux parents devenus dépendants. Rien n’est magique. Tout est produit, en dernière analyse, par la classe ouvrière dans toute sa diversité, ouvriers et techniciens, mais aussi dessinateurs, employés, caristes, et ingénieurs de production, sans oublier la paysannerie et les marins-pêcheurs. Que ces couches sociales productives et ordinairement invisibles, et qui se heurtent quotidiennement à l’indifférente matière et à ses lois objectives, croisent seulement les bras quelques dizaines de jours et tout le pays meurt de faim, de froid, de saleté, de maladies virales ou non virales… Eugène Pottier (l’auteur de l’Internationale) ou Harry Potter (l’apprenti-sorcier par excellence), il faut toujours choisir !
Il est donc temps qu’en France et ailleurs, les « payeurs », c’est-à-dire la classe ouvrière et le monde du travail dans son ensemble, deviennent les principaux « conseilleurs », c’est-à-dire, en dernière analyse, que la grande bourgeoisie à laquelle tout « tombe tout cuit » et « par magie » (du moins en apparence) quitte la scène et que les travailleurs, qui la font tourner, dirigent enfin la Nation !
3ème MENSONGE : « les CSP+ (= les Couches socioprofessionnelles supérieures) constituent l’élite du pays ». On peut en douter quand on voit Emmanuel Macron, ce concentré de CSP+++, se pavaner au théâtre le 6 mars 2021 en recommandant à la France, en réalité, à ses électeurs friqués, bobos et « métropolitains », de « vivre, d’aimer et de sortir comme avant », c’est-à-dire comme si le coronavirus n’existait pas. On voit ensuite que les joyeux noceurs des « villes-centres » métropolitaine, méprisant toute consigne sanitaire, s’allongent en rangs serrés sur les pelouses et que, dès le confinement annoncé, ils quittent en masse Paris pour aller infecter la province où se trouvent leurs résidences secondaires ou tertiaires… Ne parlons pas de Mme Buzyn qui, tout à la fois, s’est dite consciente « depuis janvier » du « tsunami » viral annoncé, qui n’a pas pour autant démissionné quand Macron a ignoré l’avertissement sanitaire, mais… qui a docilement déserté le ministère de la Santé en pleine tourmente sanitaire quand le Parti macroniste lui en a intimé l’ordre pour tenter de conquérir la mairie de Paris…
Décidément, l’élite de la nation, ce ne sont pas les crocodiles de l’oligarchie, ni les ludions incapables d’abnégation et qui « se font de la thune » dans maint secteur parasitaire lié à la « mondialisation heureuse », pubards, communicants, traders, « start-upers » inventant une 77ème appli « in-dis-pen-sable » pour le portable, « influenceurs » attirés par l’argent facile à défaut de produire quoi que ce soit manuellement ou intellectuellement, etc.
En réalité, l’avant-garde du pays, ce qu’on nommait jadis les forces vives, ce sont celles et ceux-là même qui retroussent les manches et qui sortent de la tranchée pour reconstruire le pays et pour le relever quand ça va mal comme ils l’avaient déjà fait en 1945 quand la France grelottait de froid et n’était pas loin de la disette : c’est, en un mot, cette « France des travailleurs », ouvriers, employés, techniciens, soignants, enseignants, ingénieurs et chercheurs, paysans et artisans, bref, toutes celles et tous ceux que Jean Ferrat célèbrait dans sa belle chanson fraternellement patriotique, jacobine et communarde intitulée Ma France.
4ème MENSONGE : « les nationalisations ne marchent pas, le marché et les privatisations sont l’avenir ». Bizarre tout de même car lorsqu’arrive un très gros coup dur comme l’épidémie de COVID, les Bourses dévissent et MM. les actionnaires vendent leurs actions à la criée en désertant les entreprises, tels des rats se faufilant sur les chaloupes de secours. Et pour sauver ce qui reste des industries françaises saccagées par quarante années de politique maastrichtienne, qu’est donc contraint de faire le ministre européiste et néolibéral Bruno Le Maire ? Il propose de… « nationaliser provisoirement » certaines industries, voire EDF, pour les mettre à l’abri… De la Covid 19 ? Nullement, le but est uniquement de mettre à couvert quelque temps aux frais du contribuable les « bijoux de famille » du grand capital hexagonal toujours prêt à rafler les profits faciles et à s’enfuir dès que ça tourne mal, quitte à reprivatiser dès que sera revenu le moment des profits faciles !
Certes « nos » nationalisations, à nous communistes qui n’avons pas oublié Thorez (nationalisation de Charbonnage de France), n’auraient rien de commun avec celles de Bruno Le Maire : ce dernier ne veut nationaliser « temporairement » que pour socialiser les pertes prévisibles des actionnaires afin de les refiler au contribuable en attendant de pouvoir tout reprivatiser à bas coût une fois la crise passée. C’est précisément ce que les marxistes « orthodoxes » continuent d’appeller le capitalisme monopoliste d’Etat. A l’inverse, nous, communistes, nous nationaliserions, à la manière de Marcel Paul, résistant-déporté et ministre communiste de 1945/47, quand il créa EDF-GDF en 1946 pour mettre l’énergie au service de la nation et pour placer les secteurs-clés de l’économie sous le contrôle démocratique vigilant des travailleurs.
N’empêche, il est réjouissant de voir nos néo-« libéraux », quand la panique les gagne, manger leur chapeau et avouer par leurs actes, sinon par leurs paroles, que le tout-puissant marché, par ses propres forces, ne mène qu’à la panique et à la banqueroute.
5ème MENSONGE : « L’Etat-nation est dépassé, il nous faut une Europe fédérale et un gouvernement mondial ». Ah bon ? Alors que l’UE et la Banque centrale européenne n’ont rien fait d’autre durant la crise mortelle qui ravageait l’Italie et la France que de sortir le carnet de chèques du Trésor public pour les banques privées, qui donc a – sous la pression angoissée des peuples ! – mis à exécution (y compris, hélas, avec un retard criminel étant donné la nature de classe des gouvernants en place) les mesures justes, mais tardives, mal pensées, obsédantes et socialement ségrégatives, de confinement ? Qui a engagé cette Armée du salut public que sont les fonctionnaires d’Etat, hospitaliers et territoriaux ? Qui a dû sur le champ, et nationalement, mobiliser les profs, les soignants, les policiers, les ingénieurs d’Etat, l’armée, les cheminots, pour préserver la vie de la Nation ? La réponse est nette : ces bons vieux Etats-nations, fussent-ils bourgeois, que l’on disait dépassés et que les néolibéraux n’ont cessé de dépecer et de diffamer depuis quatre décennies !
Certes, ces Etats-nations ont d’abord pataugé et « merdé », et pour cause ! Depuis quarante ans, les « élites » néolibérales ont dévasté les services publics, détruit en masse les lits d’hôpital, chamboulé l’administration d’Etat et torpillé tout instrument institutionnel de planification, ministère de l’Equipement, Aménagement du territoire, Commissariat au Plan ! N’empêche, l’heure de vérité a sonné. A l’heure du danger, l’euro-mondialisation néolibérale a universalisé… le virus tandis que les Etats-Nations, si abîmés soient-ils par quarante ans de « construction » européenne, ont apporté des débuts de réponse. Ils eussent été cent fois plus efficaces s’ils avaient été dirigés par des représentants des travailleurs et s’ils avaient pu coopérer internationalement dans un cadre mondial multilatéral garantissant à la fois leur souveraineté, leur égalité et leur solidarité techno-scientifique : ce cadre que n’est certes pas l’UE ! Mais pour teinter d’atteindre ce but salvateur – de manière très déformée étant donné le contexte capitaliste – les Etats-nations ne se sont pas appuyés une seconde sur les mortifères traités néolibéraux et supranationaux du type Maëstricht ou « ALENA », encore moins sur les grotesques « critères de Maastricht » indispensables à la survie de l’euro ; bien au contraire, à l’heure du danger, ces traités ont dû être une nouvelle fois mis entre parenthèses, par ex. les indéfendables 3% de déficit maximum imposés par Berlin comme condition sine qua non de son adhésion à l’euro fort, cette projection continentale du Deutsche Mark (quel humain doté d’un cerveau de format moyen et nanti d’un minimum de bonne foi peut-il encore nier désormais que le prix fort à payer pour disposer du sacro-saint euro est, tout bonnement, la fin des protections sociales, des retraites par répartition, des souverainetés nationales et des services publics ?)
6ème MENSONGE : « L’Etat jacobin est périmé, il faut un « Pacte girondin » permettant la « différenciation des territoires ». Ah bon ? MM. les séparatistes corses, MM. les autonomistes alsaciens d’Unser Land, ce lobby francophobe, dont les concitoyens souffrent horriblement en ce moment, n’êtes-vous pas bien aises que le « maudit Etat jacobin national » fasse le nécessaire pour envoyer le trop-plein de malades ajacciens ou mulhousiens vers les « réas » provisoirement moins chargées de Nantes, Toulouse, Limoges ou Lyon ? Si insuffisante que soit la politique sanitaire aux mains des dangereux personnages que furent les libéraux- et sociaux-maastrichtiens Mattei, Bachelot, Bertrand, Touraine ou Buzyn, n’est-ce pas en soi une bonne chose que la riposte sanitaire soit pensée et coordonnée nationalement ? Alors qu’en Allemagne fédérale, qu’en Italie régionalisée, qu’aux Etats-Unis fédéraux, les politiques locales (par ex. de confinement ou de non-confinement) sont décidées cacophoniquement par les pouvoirs locaux et que l’incurie médicale des uns annule chaque jour le volontarisme sanitaire des Etats américains ou des Länder allemands résolus à faire leur devoir ? Y compris pour terrasser et prévenir les virus émergents mondialisés, nous avons plus que jamais besoin d’une République française une et indivisible, de services publics d’Etat, hospitaliers ou territoriaux performants, d’un statut national des fonctionnaires garantissant l’emploi et le dévouement au public, de concours nationaux garantissant le niveau des recrutements, donc l’égalité de traitement des citoyens en général et des malades en particulier. Encore une fois, nous avons grand besoin de fonctionnaires œuvrant pour l’intérêt général plutôt que d’officines privées remplissant leur tiroir-caisse… tout en surexploitant des précaires taillables et jetables à merci ! Et prière de ne pas confondre l’Etat jacobin, démocratiquement organisé et respectant le champ propre des communes (tel était le projet territorial réel de Robespierre), avec sa caricature actuelle, l’Etat néo-napoléonien militarisé, bureaucratique et dominé par des mandarins égotiques, dont le ministère de la Santé offre une caricature polycéphale en ce moment…
7ème MENSONGE : « l’UE et l’euro nous protègent ».Ils nous protègent tellement qu’en Italie, le pays d’Europe qui fut longtemps le plus euro-béat, certaines villes affalent le drapeau de l’UE pour hisser… le drapeau rouge de la Chine populaire, tant l’UE s’est montrée indifférente au sort des pays infectés, tant les « pays-modèles » de la sacro-sainte « Europe du Nord », Suède, Hollande, mais aussi Allemagne, ont initialement misé sur la barbare théorie pseudo-médicale de l’ « immunité de groupe » (tant pis pour les milliers d’anciens et de malades qui allaient y passer, l’essentiel étant que la masse de la population s’immunise en attrapant le virus… et qu’elle n’en continue p as moins à besogner, comme on l’a exigé des soignants et de bien des ouvriers d’usine, pour le profit du grand patronat !). Quant à Mme Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission européenne, son premier grand discours en français aura été, non pas pour annoncer le don solidaire de milliards européens en faveur de l’Italie, touchée la première et massacrée par le virus, mais pour refuser la fermeture des frontières internes de l’UE et pour défendre le seul véritable « sacré » de l’Europe supranationale : le « marché unique européen », la « concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde » des traités transatlantiques…
N’oublions pas non plus que, depuis la mise en place du Traité de Maëstricht, l’UE a planifié la casse des services publics et la baisse drastique des « dépenses de santé », pardon, l’« ajustement structurel de la dépense publique ». Par ex. entre 2011 et 2019, la Commission de Bruxelles n’a pas moins de 62 fois sommé la France de « réduire ses dépenses de santé ». Derrière la morgue des Mattei, Bachelot, Bertrand, Touraine, etc., derrière la calculette des directeurs d’hôpital dédaigneux du Serment d’Hippocrate, derrière le mépris de fer à l’égard d’un corps médical interdit de soigner (« restez chez vous, prenez du doliprane, n’allez à l’hôpital que si vous étouffez avec 39 de fièvre ! »), il faut remonter la chaîne des causalités jusqu’à la belle UE austéritaire, jusqu’au merveilleux euro, ce cadeau empoisonné fait à la France assoupie par Berlin, Bruxelles et le CAC-40: ce sont eux qui, année après année, avec la complicité de nos gouvernements collabos successifs de droite, de « gauche » ou du « centre », ont provoqué la fermeture en série des lits d’hôpital au nom de l’euro-austérité nécessaire au remboursement de la dette « due par la France» aux « marchés »… Personnage shakespearien, l’usurier Shylock se payait en livres de chair prélevées au couteau sur ses débiteurs insolvables. Les financiers chers à l’UE se remboursent, plus proprement en apparence, en soustrayant des lits d’hôpitaux, des réserves de masques sanitaires, des augmentations de salaire, des hôpitaux ruraux de proximité et des salles de réa… C’est-à-dire en réalité, du sang humain. Et un certain nombre de « syndicats » médicaux sont complices puisqu’ils ont défendu durant des décennies, afin de maîtriser le « marché » du soin et les rémunérations médicales, l’indéfendable pratique du « numerus clausus » dans les facs de médecine ; avec le joli résultat que, désormais, de nombreux départements sont des déserts médicaux !
Enfin, n’oublions pas que l’UE se définit elle-même dans tous ses traités successifs comme une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Faut-il s’étonner que, sur de telles bases structurellement dé-protectrices, l’Europe soit rapidement devenue, avec les USA – dont la mortalité est colossale si on la rapporte à leur population -, l’épicentre de la pandémie ? Qui sème le vent récolte la tempête et qui sape patiemment les digues de toutes natures finit par prendre des raz-de-marée parfaitement prévisibles en pleine poire !
Alors, plus que jamais, amis lecteurs, rompons avec l’euro-politiquement correct ; il n’y a rien de « radical » ou d’extrémiste » à dire, comme le PRCF, que « l’UE, si l’on veut s’en sortir, il faut en sortir ! »; ou encore que « l’UE, si nous n’en sortons pas (par la gauche), nous « y resterons » ! ».
8ème MENSONGE : « la mondialisation c’est la prospérité partagée et le rapprochement entre les peuples ».Outre le fait connu et chiffré que la mondialisation capitaliste (qui procède de la destruction contre-révolutionnaire du camp socialiste et de la restauration mondiale du capitalisme qui l’a suivie) a aggravé les inégalités entre les continents, à l’intérieur de chaque continent et à l’intérieur même de chaque pays, la propagation planétaire à vitesse grand V du virus démontre que la mondialisation néolibérale actuelle (portée par l’UE, l’OMC, le FMI, la BCE, etc.), constitue surtout une dé-segmentation sauvage du monde ; celle-ci favorise ainsi comme jamais la circulation prédatrice du capital spéculatif, elle fait faire trois fois le tour du monde à un produit avant qu’il n’atterrisse dans votre armoire, mais du même coup, elle « planétise » à la sauvage les catastrophes en rompant toutes les digues naturelles, toute la diversité culturelle (et linguistique : pensons au tout-anglais « transatlantique ») mondiale et toute les protections sociales mises en place, pays par pays au fil de centaines de luttes sociales, par les êtres humains. MM. les capitalistes peuvent alors se goberger comme jamais des délocalisations, des euro-privatisations, des fusions industrielles transnationales, du moins-disant social et environnemental qui exacerbe le moins-disant social et détruit les solidarités entre tous les ouvriers, entre tous les chercheurs et entre tous les paysans du monde ; mais le prix à payer pour les humains, outre la fin des protections sociales, environnementales, culturelles (par exemple l’ « exception culturelle » à la française) et médicales (vive le bœuf aux hormones, le poisson au mercure et les OGM végétales pour tous !), outre l’emballement du transport aérien et maritime qui carbonisent l’atmosphère et les océans, c’est la fête mondiale aux moustiques-tigres, aux virus émergents, voire aux sectes millénaristes qui les propagent irresponsablement comme ce fut le cas en France à l’issue d’un meeting sectaire en Lorraine ! « Ebola » il y a quelques années, le « SRAS » l’an dernier, le coronavirus cette année, et par la suite quelle autre « merveille » circulant à la vitesse de l’avion et/ou des conteneurs ?
Ce n’est évidemment pas de cette mondialisation-là que peuvent rêver des humains sains d’esprit qui refusent de considérer la diversité géographique, biologique, historique (les nations constituées), linguistique, les protections sociales nationales (statuts, conventions collectives, Code du travail, SMIG…), les services publics d’Etat comme autant de « freins à la croissance » alors qu’il s’agit de digues salutaires à la maximisation du profit capitaliste. Sans être le moins du monde marxistes, les plus anciennes civilisations de l’histoire, les cultures mésopotamienne, égyptienne, khmère, chinoise, ou, plus près de nous, les Hollandais avec leurs polders, ou nos plus grands ingénieurs, comme le Biterrois Riquet en France, ont canalisé les fleuves, aménagé des écluses et des « sas », dessiné des frontières perméables segmentant l’espace et scandant rationnellement le temps des voyages pour que les fleuves de la circulation humaine n’entrent pas dans des crues ou des assèchements brutaux, pour que les sécheresses soient maîtrisées (retenues d’eau), pour que les déserts soient irrigués et que régulièrement drainées soient à l’inverse les zones fluviales inondables. Bref, ils n’ont pas sottement, suicidairement, nié les différences (de manière purement imaginaire, car le réel se venge tôt ou tard des imbéciles) mais ils ont patiemment égalisé, régulé et étalé les flux commerciaux en tenant compte des dénivelés quantitatifs et qualitatifs réellement existants. Du moins ont-ils tenté de le faire autant qu’il était en leur pouvoir dans les vieilles sociétés de classes esclavagistes, féodales ou bourgeoises restées foncièrement soumises à ce que Lénine nommait l’« inégalité de développement » et ne disposant pas de ces moyens d’harmonisation socialiste-communiste que sont la socialisation des moyens de production, le pouvoir politique des travailleurs et la planification démocratiquement et scientifiquement organisée…
En réalité, nous communistes, qui sommes à la fois patriotes (il n’y a rien de « nationaliste » à aimer son peuple !) et internationalistes (nous aimons le peuple italien martyrisé comme nous avons souffert des tortures infligées aux Grecs par la « Troïka »…), ne voulons ni de la dé-segmentation sauvage instituée par Maëstricht, ni du « travail détaché » honteusement surexploité qu’il autorise, ni de la stagnation autarcique de pays croupissant dans le marécage d’un protectionnisme agressif tel que celui dont rêve Trump et que mit en place Adolf Hitler. Nous ne voulons ni de la violence des crues (crises économiques, migrations de masse contraintes par les guerres impérialistes, délocalisation brutale des productions, assassinat des langues et des cultures au profit du globish et de l’American Way of Life), ni l’eau croupie des marigots nationalistes : l’humanité a au contraire besoin dialectiquement à la fois une dé-segmentation forte (par ex. il faudrait que la France commerçât librement avec la Russie, avec la Chine, avec l’ALBA latino-américaine, avec une Afrique débarrassée de la corruption et de la Françafrique néocoloniale, sans souci des veto de l’Oncle Sam), et d’une re-segmentation ciblée et planifiée. Cela permettrait à chacun de sortir de l’archaïque « guerre de tous contre tous » (dont la « concurrence libre et non faussée » est l’euphémisation) pour échanger à égalité et d’Etat à Etat, les faibles ayant le droit de se protéger provisoirement des forts et les forts ayant le devoir d’aider les faibles à se remettre à niveau. En agissant de la sorte, les nations se rapprocheraient bien plus vite et profitablement qu’aujourd’hui (la dé-segmentation sauvage les rend ennemies et en réalité, elle retarde et discrédite l’internationalisation du genre humain !), que la diversité ne serait plus refoulée, mais dite et partagée, que viendrait plus tôt ce moment, chanté par Pottier, où enfin, « L’Internationale sera le genre humain » ? L’Internationale, pas la « Supranationale », camarades, ni le putride « On est chez nous ! » de Marine Le Pen !
Ce qui supposerait de briser tous les traités supranationaux et néolibéraux, type Maastricht, ALENA, Mercosur, OMC, et de mettre en place la coopération multilatérale planifiée d’Etats souverains, égaux et solidaires respectant consciemment les données géographiques incontournables (il est stupide de vouloir cultiver les mêmes plantes partout !) et les contraintes climatiques variables, relocalisant un maximum les productions à l’échelle convenable (mondiale parfois, nationales et/ou régionales ou municipales parfois !), privilégiant la souveraineté alimentaire et médicale de chaque peuple non sans aider les peuples médicalement déficitaires, partageant les recherches et le savoir scientifique disponible et bannissant toute forme de marché des « brevets » biomédicaux, c’est-à-dire le droit des riches à accaparer la science biologique en définitive financée par tous. Ce que par ailleurs nous avons appelé les « lumières communes », cet autre nom du socialisme-communisme de nouvelle génération dont le monde est gros à son insu.
Bref à la mondialisation sauvage qui conduit paradoxalement à son contraire, la quarantaine sans fin, le confinement pour chacun, le voile du masque permanent sur les visages, les frontières sectionnant à nouveau l’échange mondial comme des herses médiévales ; bref, à une dé-segmentation sauvage qui dissémine la segmentation à l’échelle de chaque immeuble, voire de chaque foyer, nous opposons un projet d’humanité communiste où les nations seront respectées dans leur diversité, où elles échangeront entre elles en contournant les transnationales, où le but de tous les peuples et de tous les individus sera de partager les diversités positives en réduisant les inégalités mortifères ; bref, un projet, non pas « libéral-mondialiste » dominé par le gros capital et assaisonné de national-autoritarisme fascisant, mais un projet populaire-internationaliste honorant le mot de Jaurès : un peu d’internationalisme éloigne du patriotisme, beaucoup y ramène (et la réciproque vaut !).
Alors, balayons le mot d’ordre corrupteur enseigné dans les écoles de management : « il ne faut pas s’attacher aux pays, aux produits et aux hommes » (sic). Au contraire, une planification nationale et internationale intelligente partira du fait que « l’homme est le capital le plus précieux », que les écosystèmes ne sont pas téléportables, qu’il faut un juste équilibre entre nomadisme et sédentarité des personnes (le droit pour chacun de « voir du pays » est régulé par le devoir de chaque Etat de permettre à sa jeunesse de « vivre, d’étudier, de se loger et de travailler au pays »).
Mais cette société dans laquelle l’homme cesse d’être un loup pour l’homme, où au contraire les peuples d’une part, les individus d’autre part, deviennent frères, c’est le monde des « producteurs associés » dont parlait Marx, c’est la « société des coopérateurs civilisés » dont parlait Lénine, et qui n’est pas sans faire écho à la Fédération mondiale des Etats travaillant à la « paix perpétuelle » chère à Kant, et dont le principe inaliénable est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence des empires. Cette juste mondialisation-là, la classe capitaliste est hors d’état de l’enfanter jamais ; c’est pourquoi le capitalisme moderne est exterministe en ce sens que son maintien devient de plus en plus incompatible avec la survie de l’humanité : plus que jamais, comme l’avait signalé Marx, « le capitalisme ne crée la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur ». Cette révolution, politique mais aussi, anthropologique, ne peut s’effectuer que sous l’égide des travailleurs nouant une coopération raisonnée à l’intérieur de chaque pays et entre tous les pays, non pas en rabotant par le bas les différences, comme fait le capitalisme-impérialisme actuel, mais en les mettant en synergie pour que le « développement de chacun (peuple ou individu) devienne la clé du développement de tous » (Manifeste du Parti communiste de Marx et d’Engels) Alors il fera bon vivre pour l’être humain et le temps se gâtera pour les virus… et pour les parasites bien plus dangereux qu’eux qui vivent en exploitant autrui et en menaçant la survie de toute l’espèce !
9ème MENSONGE : « l’économie moderne, c’est le flux tendu, le « just in time », le « stock zéro ».Pendant des décennies les (anti-)écoles de management ont enseigné qu’il fallait bannir les stocks, le différé, etc. Foin de la planification, nécessairement « bureaucratique », vive la « souplesse » et l’ « adaptabilité » de la « fluide » circulation capitaliste. Notons que cet éloge de la fluidité universelle cache mal l’accumulation parallèle d’un énorme stock invisible : la montée d’une énorme « armée industrielle de réserve » formée de centaines de millions de chômeurs, de précaires et d’« inemployables » rejetés comme rebuts du banquet des privatisations, de l’orgie des délocalisations et du maëlstrom des migrations sous contrainte impérialiste. Il suffit, pour renverser ce château de cartes idéologique, d’évoquer le scandale des masques de protection français stockés à raison d’un milliard et demi d’exemplaires jusqu’en 2012, et que M. Xavier Bertrand ou tel autre futurologue de génie aurait fait détruire sans les remplacer ; car voyez-vous, stocker coûte cher et est improductif à court terme. Eh bien oui, MM. les capitalistes, depuis que l’humanité a émergé des limbes de l’animalité, depuis qu’elle dispose de l’outil articulé, du feu, du langage et de cette conscience articulée au concept qu’on nomme raison, elle prévoit ; comme dit Marx, et contrairement aux abeilles, « elle construit la maison dans sa tête avant de la construire dans les faits ». Bref, elle anticipe, par ex., la paysanne qui va vendre ses poireaux au marché donne le lundi plus d’avoine au mulet qui devra charrier des charges le mardi. Bref l’humanité engrange, imagine, se souvient, planifie, élève, plante, cultive. Cela signifie mettre en pratique la remarque dialectique et matérialiste du philosophe anglais Francis Bacon : « on ne commande à la nature qu’en lui obéissant, et ce qui est cause dans la science devient moyen dans la pratique ».
Alors, basta de votre nouveau monde pseudo-« ludique » et de fait, « déglingo » : nous voulons une véritable Société des Nations souveraines, égales et fraternelles coopérant pour un même but : le bonheur partagé des hommes et le développement maximal de chacun(e) sur une planète redevenant vivable. Et pour cela, il faut prévoir, planifier, stocker, répartir comme sait le faire l’éclusier quand il régule les flux, étale les crues et les sécheresses, rythme la circulation des péniches afin qu’à tout moment, au risque de ralentissements apparents mais bienfaisants et indispensables (statuts, code du travail, protections douanières provisoires, etc. sont de tels « ralentisseurs »/relanceurs sociaux !), le trafic soit le plus continu et le plus sûr possible. Et comment planifier et coordonner sérieusement de tels flux si les grands moyens de production, usines, infrastructures de transport, réseaux satellitaires, circuits de distribution, centres logistiques, etc. restent l’apanage d’actionnaires privés visant leur profit égoïste à court terme, obsédés par la réduction des coûts salariaux et environnementaux, et en concurrence sauvage permanente les uns contre les autres ? Il faut donc, plus que jamais, socialiser les grands moyens d’échange et de production ; et qui d’autre peut le faire que le monde du travail qui deviendrait alors, non sans retour inévitable et salutaire d’épisodes révolutionnaires, le cœur palpitant de chaque nation et le vrai sujet fédérateur de l’histoire universelle ?
Une autre question, que nous ne traiterons pas ici, serait de savoir comment planifier le plus démocratiquement, scientifiquement et écologiquement possible, de manière à ne plus gaspiller des masses de travail humain et de ressources naturelles comme le fait le fort peu économe mode de production capitaliste…
10ème MENSONGE : « l’économie de marché ouverte sur le monde, c’est l’humanisme réalisé ».Car chez nous, voyez-vous, on n’emploierait sûrement pas des drones pour engueuler dans la rue des gens sortant sans masque protecteur : ça, c’est bon pour la « Chine totalitaire ». Sauf que l’on procède désormais ainsi en Espagne pour surveiller le confinement et que les médias occidentaux qui, hier, condamnaient la Chine pour ce « dévoiement de la technologie », voient dans ce procédé espagnol un magnifique exemple de « modernité »…
Mais laissons ce détail et regardons plutôt les faits massifs. Quel pays – socialiste ou du moins (écartons ici ce débat) issu d’une trajectoire socialiste pluri-décennale – a d’emblée décidé du confinement massif des villes touchées, du portage à domicile de la nourriture, du testage de chaque personne potentiellement contaminée, de la mobilisation de toutes les ressources industrielles et techniques du pays pour produire sur le champ l’appareillage médical, médicamenteux et paramédical nécessaire ? Quel pays a-t-il immédiatement stoppé – tant pis pour les profits immédiats ! – l’ensemble des productions non directement indispensables à la survie de la nation dans une province de 57 millions d’habitants, celle de Wuhan ? Quel pays, inlassablement traité en « ennemi stratégique » par la presse occidentale, a-t-il immédiatement et sans contrepartie politique envoyé ses meilleurs médecins à l’Italie suffocante et un million de masques à la France frappée de carence absolue en la matière ?
La réponse est claire : c’est la Chine populaire, et à un moindre niveau étant donné la modestie de ses ressources, Cuba socialiste dans laquelle les militants communistes encadrés médicalement et dotés des protections adéquates ont formé des commandos pacifiques pour secourir et nourrir les personnes confinées de Wuhan. A noter que Cuba et le Venezuela bolivarien, bien que frappés par le blocus et par les « sanctions » atlantiques, ont réagi avec le même désintéressement internationaliste en envoyant des médecins en Italie alors que la brute obscurantiste qui dirige présentement les USA renforçait les sanctions contre Cuba et le Venezuela, y compris dans le domaine médical…
Et quels pays au contraire, USA et Grande-Bretagne néolibérale en tête, ont-ils minimisé durant des mois la pandémie ou ont-ils, à l’égal de la Suède tant vantée, refusé longtemps le testage et la prise en compte médicale de leur population infectée au nom de la théorie médicale – non attestée concernant ce virus – de l’ « immunité de groupe » ? Une théorie qui signifie à demi-mots : « laissez-faire, laissez-crever ! », que meurent des milliers de vieux, de malades, et dans le tas, de jeunes et d’enfants, le temps que les défenses immunitaires collectives se mettent en place ? Théorie qu’il serait insultant pour le grand Charles Darwin de qualifier de « darwinienne », et qui fait furieusement penser aux concepts fascistes de l’entre-deux-guerres ou aux élucubrations eugénistes d’un Nietzsche. Théorie qui dément totalement, en pratique, le baratin humaniste des « démocraties occidentales » qui ont passé leur temps à diminuer les dépenses sociales, à dé-rembourser les médicaments, à fermer les hôpitaux, les maternités et les lits d’hôpital, à réduire le nombre de médecins de ville (le numerus clausus conçu pour limiter les dépenses de santé en abaissant l’offre de soins…) ? La réponse est univoque : ces grands humanistes de la calculette et de la cotation boursière sont les grands pays de l’Occident euro-atlantique avec en tête les irresponsables Trump et Boris Johnson, suivis par leur émule brésilien Bolsonaro ; et, vibrionnant sur toutes les lignes, le chevau-léger Macron toujours en retard d’une guerre sanitaire et toujours en avance d’une contre-réforme sociale… « TOUCHE PAS AU GRISBI ! », la voilà la vraie morale des « tontons-flingueurs » de la société néolibérale décomplexée. Et si petit à petit, tous ces pays en viennent eux aussi, à l’heure où j’écris ces lignes, à confiner leur population, c’est pour trois raisons faciles à deviner :
- L’exterminisme capitaliste s’imagine toujours que les dominants seront épargnés par leurs politiques mortifères. Et bien non, et nous le regrettons pour eux car nous sommes de vrais humanistes, nous, le virus frappe AUSSI le clown politique B. Johnson qui se vantait hier de serrer toutes les mains dans les hôpitaux : il est lui-même fiévreux et gravement atteint. Ça pourrait donner à réfléchir même à Mme Carla Bruni-Sarkozy qui il y a peu tournait l’épidémie en dérision et s’amusait à pousser des quintes de toux factices devant les caméras…
- Les dirigeants capitalistes commencent à entendre l’énorme colère des peuples qui, à l’occasion de cette épidémie et de ce confinement de masse effectué en catastrophe, constatent l’incurie, la bêtise, l’indifférence de leurs chefs en costards trois-pièces. Et qui voient à l’inverse que la Chine « communiste » – que nous sommes fort loin pour autant d’idéaliser ! – s’est sortie seule du pétrin alors que la riche Italie et que le « nouveau monde » macronien – c’en est à pleurer car des concitoyens suffoquent à cette heure blême sans pouvoir être oxygénés, faute d’appareillage – s’enfoncent dans les sables mouvants de la pandémie non prévue, non combattue.
- Une fois de plus, on voit l’énorme apport qu’est, pour l’humanité, l’existence, fût-elle totalement dominée sur le plan géopolitique, de pays socialistes, comme Cuba, ou de pays insérés dans la mondialisation mais héritiers d’outils politiques et de fortes traditions socialistes : de même que la RDA socialiste soumettait la RFA capitaliste à une forte pression salutaire sur le terrain des acquis sociaux (a contrario, quand la RDA eut été phagocytée par son puissant voisin, la social-démocratie allemande elle-même s’est-elle hâtée de liquider les lois sociales qui protégeaient les salariés de l’Ouest : ce furent les lois Hartz sabrant les indemnités chômage), de même il est capital pour le monde que subsiste, fût-ce pour le moment à titre de bouée-vigie ballotée par les vagues, un pays comme Cuba socialiste ; ou que d’autres pays qui tanguent très fort entre leur héritage socialiste et leur insertion mouvementée dans la mondialisation néolibérale, apportent leur contre-note rouge forçant les capitalistes de l’Ouest à freiner provisoirement, le temps que passe le pic pandémique, leur insatiable avidité d’usuriers (ensuite, soyons-en certains, ils mettront les bouchées doubles en matière de compression des revenus salariaux et d’acquis sociaux !).
Conclusion :
La colère et l’angoisse des peuples sont telles que, provisoirement, les maîtres capitalistes du monde font profil bas et modèrent provisoirement leur tapage ordinaire en faveur du néolibéralisme euro-mondialisé : on voit même Macron faire l’éloge de la Sécu, promettre de relocaliser des productions, voire envisager des nationalisations provisoires ! Sarkozy nous avait déjà fait le coup en 2008 où il avait sur-joué son rôle de coquelet néo-gaullien défiant l’Aigle étatsunienne : deux ans plus tard, cet histrion maléfique travesti en homme d’Etat reculait de deux ans l’âge du départ en retraite pour les salariés français…
N’empêche : quand ces gens-là reculent, même provisoirement, même hypocritement, nous devons occuper le terrain de la bataille d’idées. Et préparer la contre-attaque qui devra suivre la crise actuelle, non seulement pour reconquérir nos acquis et notre souveraineté, non seulement pour réclamer des comptes aux irresponsables qui ont mis en péril la santé des Français et indirectement fait mourir des milliers de compatriotes qu’on aurait pu sauver, mais pour porter fièrement le projet communiste d’un monde de nations souveraines et… socialistes remplaçant la « concurrence libre et non faussée » par une vraie coopération rationnelle et coplanifiée, en un mot, internationaliste.